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Muriel Spark

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Muriel Spark
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
FlorenceVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Muriel Sarah SparkVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université Heriot-Watt
James Gillespie's High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
À partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Site web
Distinctions
Archives conservées par
University of Victoria Special Collections and University Archives (d) (SC115)[1]
Bibliothèque nationale d'Écosse[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Le Bel âge de Miss Brodie, The Mandelbaum Gate (d), The Driver's Seat (d), Memento Mori (d), The Comforters (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Dame Muriel Spark, née le à Édimbourg et morte le à Florence, est une romancière britannique.

Née Muriel Sarah Camberg à Édimbourg, en Écosse[3], de père juif et de mère anglicane[4], elle fait ses études à la James Gillespie's High School for Girls[3]. En 1938, elle épouse Sidney Oswald Spark et le suit en Rhodésie (aujourd'hui Zimbabwe). Ils ont un fils, nommé Robin, mais le mariage s’avère désastreux et Muriel Spark retourne en Grande-Bretagne en 1944[5].

Elle commence à écrire sérieusement après la guerre, sous son nom d’épouse, d’abord de la poésie et de la critique littéraire. En 1947, elle devient rédactrice de la Poetry Review. En 1954, elle décide de rejoindre l’Église catholique, événement qu’elle considère comme crucial dans son évolution vers l’écriture romanesque[4],[5].

Son premier roman, The Comforters, est publié en 1957 et rencontre un certain succès[3], mais c’est The Prime of Miss Jean Brodie (Le Bel âge de Miss Brodie) qui la fait surtout connaître en 1961. Ce roman, qui se déroule principalement à Édimbourg dans les années trente, est centré sur une institutrice écossaise aux méthodes éducatives alternatives. Elle s'inspire pour le personnage de l'une de ses professeurs de la James Gillespie's High School[3]. Jean Brodie choisit dans sa classe un groupe d'écolières dont elle entend faire, selon son leitmotiv, «la crème de la crème». Faisant fi du programme, elle leur parle de ses voyages, de ses expériences artistiques et amoureuses, ainsi que de son admiration pour tous les régimes fascistes. Elle leur fait partager de plus en plus sa vie privée, y compris sentimentale. Mais les filles grandissent et s'éloignent (l'une d'elles finissant même par trahir Jean Brodie), tout en gardant l'empreinte de la formation particulière de leur institutrice.

L’originalité de sujet et de ton de Muriel Spark sont évidents dès ses débuts, avec de fréquents recours aux sauts en avant (des flashforwards évoquant par exemple le destin des protagonistes), aux leitmotivs et au mélange de discussions réelles et imaginées. Sir Frank Kermode définit ainsi le thème central de ses romans : « pourquoi le mal existe dans un monde créé par un Dieu de bonté ? ».

Elle quitte ensuite la Grande-Bretagne. « Je ne pouvais plus travailler en Grande-Bretagne, j'étais trop sollicitée, je n'avais plus le temps », explique-t-elle[6]. Après avoir vécu pendant quelques années à New York[6], elle s’installe en Italie[6], dans le village toscan de Civitella della Chiana, dont elle a été faite citoyen d’honneur en 2005.

Elle a reçu aux États-Unis le prix « Ingersoll Foundation TS Eliot Award » in 1992 et le « British Literature Prize » en 1997. En 1993 elle a été anoblie avec le titre de Dame de l'Ordre de l'Empire britannique.

La Bibliothèque nationale d'Écosse lui consacre actuellement une place importante sur son site internet[7]. On y trouve en particulier des extraits de ses nombreuses archives personnelles, fabuleux voyage dans l'histoire du vingtième siècle.

Un prix littéraire a été créé en son honneur en 2004 par le Scottish Arts Council, le Muriel Spark International Fellowship ; il a été attribué pour la première fois en à la romancière canadienne Margaret Atwood.

Elle est morte en à Florence en Toscane[3],[4], laissant un roman inachevé.

Œuvres (liste non exhaustive)

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  • Les Consolateurs - 1991 (The Comforters - 1957)[8]
  • Robinson - 1994 (Robinson - 1958)
  • Memento Mori - 1993 (Memento Mori - 1959)
  • Les Célibataires - 1987 (The Bachelors - 1960)
  • L'Ingénieur culturel - 1990 (The Ballad of Peckham Rye - 1960)
  • Le Bel âge de Miss Brodie - 1986 (The Prime of Miss Jean Brodie - 1961)
  • Les Demoiselles de petite fortune - 1986 (The Girls of Slender Means - 1963)
  • La Porte Mandelbaum - 1968 (The Mandelbaum Gate - 1965) (James Tait Black Memorial Prize)
  • L'Image publique - 1997 (The Public Image - 1968)
  • La Place du conducteur - 1985 (The Driver's Seat - 1970)
  • Ne pas déranger - 1986 (Not to Disturb - 1971)
  • Une serre sur l'East River - 1986 (The Hothouse by the East River - 1973)
  • L'Abbesse de Crewe - 1992 (The Abbess of Crewe - 1974)
  • L'Appropriation - 1988 (The Takeover - 1976)
  • Droits territoriaux - 1996 (Territorial Rights - 1979)
  • Intentions suspectes - 1983 (Loitering with Intent - 1981)
  • Pan ! Pan ! tu es morte (nouvelles) - 1987 (Bang-bang You're Dead - 1982)
  • Portobello Road (nouvelles) - 2003
  • L'Unique Problème - 1985 (The Only Problem - 1984)
  • Le Pisseur de copie (également paru sous le titre : À cent lieues de Kensington) - 1989 (A Far Cry From Kensington - 1988)
  • Le Banquet - 1991 (Symposium - 1990)[8],[4]
  • Curriculum vitæ, autobiographie - 1994 (Curriculum vitæ - 1992)
  • Rêves et Réalité - 1997 (Reality and Dreams - 1996)
  • Ouvert au public (nouvelles) - 1999 (Open to the public - 1997)
  • Complices et Comparses - 2002 (Aiding and Abetting - 2000)[9],[10]
  • À bonne école - 2005 (The Finishing School - 2004)
  • Mary Shelley, la mère de Frankenstein - 1989 (Mary Shelley)

Muriel Spark a également publié des recueils de poèmes.

Distinctions

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Décorations

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Notes et références

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  1. « https://uvic2.coppul.archivematica.org/muriel-spark-fonds » (consulté le )
  2. « https://research.reading.ac.uk/diasporicarchives/collections/ » (consulté le )
  3. a b c d et e Raphaëlle Rérolle, « Muriel Spark, romancière britannique », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. a b c et d Claire Devarrieux, « Muriel Spark la catholique rejoint son paradis », Libération,‎ (lire en ligne)
  5. a et b Michel Remy, « Spark, Muriel (née Camberg) [Edimbourg 1918 - Florence 2006] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 4072
  6. a b et c Evelyne Pieillier, « Rencontre avec Muriel Spark, la diabolique », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. (en) National Library of Scotland
  8. a et b « Les délicieuses cruautés de Muriel Spark », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  9. Florence Noiville, « Muriel Spark s'amuse », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  10. André Clavel, « Muriel Spark nous mène en bateau », L'Express,‎ (lire en ligne)
  11. https://www.englishpen.org/events/prizes/golden-pen-award-for-a-lifetimes-distinguished-service-to-literature/
  12. (en) Alison Flood, « Lost Booker prize shortlist overlooks Iris Murdoch but plumps for Muriel Spark », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  13. (en) « Honorary Degrees Working Group », sur hw.ac.uk via Wikiwix (consulté le ).
  14. (en) « The 50 greatest British writers since 1945 », The Times,‎ (lire en ligne)
  15. Archives des nominations et promotions dans l'ordre des Arts et des Lettres.

Liens externes

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